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[un article sur l'église]
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A.S.    M.V.

UN PEU D'HISTOIRE



L'église fut incendiée en 1436 au cours de la guerre de Cent Ans. Seuls les piliers du clocher datant du XIIIème siècle subsistent de cette époque.


Elle reste en mauvais état jusqu'à la fin du XVème siècle. Pierre Legendre est le commanditaire de sa reconstruction. Guillaume Lemaistre, maître maçon de Gisors, est chargé de celle-ci. On doit à ce dernier le chœur de l'église et peut-être la nef et le bas-côté nord, sinon leur conception.


Pour la suite des travaux, il est difficile d'attribuer à quelqu'un la réalisation du bas côté sud, du portail. Les noms de Robert et Jean Grapin sont avancés, mais il n'y a pas de certitude. Les dates, 1548 sur un pilastre du portail et 1561 au plafond de la chapelle Sainte Thérèse permettent de dire que les travaux se sont déroulés entre 1530 et 1565 sur les ordres de Nicolas II de Neufville, neveu et héritier de Pierre Legendre.


Entre la fin du XVIème et début du XVIIème siècle Nicolas III et Nicolas IV de Neufville-Villeroy commanditent la construction des bras du transept et l'achèvement des chapelles du bas-côté nord.


L'église est restée sans entretien pendant de longues années. Des travaux de restauration sont effectués entre 1858 et 1865 suite à une quête entreprise, en 1854, par l'abbé Dubois, curé à l'époque. Ils consistèrent essentiellement en un raidissement des piles de la nef. L'entablement du portail, la couverture de la nef et du bas-côté sud ont été refaits en 1909.

EXTÉRIEUR DE L'ÉGLISE


On peut distinguer sur le côté sud, trois grandes périodes de construction :


Le bas-côté sud, avec le portail, est d'époque Renaissance

Les vantaux de la porte ont été endommagés à la Révolution, on peut encore distinguer, à gauche « la Nativité de la Vierge » et à droite une « Pieta », la date de 1548 est gravée sur un pilastre du portail (à gauche en rentrant).

Au-dessus du portail on peut voir une « Vierge à l'Enfant » du XVIIème siècle.

Le chœur est du XVIème siècle.

Le bras du transept et la chapelle sont du XVIIème siècle.

          Sur la corniche on peut voir une alternance de masques et de modillons.

          Sur les contreforts des têtes de lion servent de gargouilles.

Bodilis

Magny en Vexin 

Guimiliau


INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE

A l'aplomb de chaque colonnette sont placées des statues  représentant les trois vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) et les quatre vertus cardinales (Force, Justice, Prudence, Tempérance). Il n'y a que six colonnes, la septième statue pouvait se trouver sur  le sommet du dôme à la place de celle de Saint Jean-Baptiste installée là en 1838. Ce pourrait être l'Espérance ou la Prudence selon l'interprétation que l'on fait de celle portant une sphère.


Selon Sicard de Crémone, les six colonnes expriment la perfection de la vie active et marquent les vertus dont doit être paré le néophyte.


Le baptistère a été restauré en 1996 (plus d'infos)

Il a été comparé à plusieurs fonts baptismaux en bois du XVIIème siècle situés en Bretagne tels que celui de Guimiliau ou Lampaul-Guimiliau mais celui qui, en granit de Kersanton, lui est comparable se trouve en l'église de Bodilis.

Le dôme qui couvre l'édicule symbolise la voûte céleste. Il est supporté par six piliers renforcés de colonnettes sur lesquelles sont sculptés différents personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Après avoir passé le porche, on découvre, sur la gauche, un baptistère en pierre daté de 1534. Il constitue l'une des œuvres majeures de la Renaissance en Ile de France.

l'Adoration des bergers

chapelle du Sacré-Cœur

pieta

la naissance de la Vierge

La Madeleine repentante 

La litre funéraire est une bande noire, aux armoiries d'un défunt, qu'on peignait à l'intérieur ou à l'extérieur de l'église pour les obsèques d'un seigneur.

Avançons jusqu'au chœur et observons-en la voûte. La clé centrale représente les armoiries de Pierre Legendre.

Les vitraux ont été exécutés au XIXème siècle dans le style du XVIème siècle par le maître verrier Jean-Gaspard Gsell (1814-1904). Ils illustrent des scènes de la vie de la Vierge, elles se lisent de bas en haut.

On a :          

          au centre, la naissance, la mort, l'assomption de la Vierge.

          à gauche, l'Annonciation, la Visitation, la Nativité.

          à droite, une pieta, l'apparition du Christ ressuscité à sa mère, la Pentecôte.

Adossé au mur de la sacristie se trouve le tombeau de Denis David Dubuisson, curé doyen de Magny, mort en 1784. Le bas-relief, œuvre du sculpteur Claude Dejoux (1732-1816), représente la Charité. L'inscription qui l'accompagne a été rédigée par Condorcet.

La verrière, du XIXème siècle, symbolise la Passion du Christ. On peut y distinguer les instruments de son supplice.

Allons vers le chœur après avoir regardé le tableau situé au-dessus de la porte de la sacristie, « l'Adoration des bergers » du peintre Louis de Boullongne. Ne manquons pas non plus la statue (début XVIème siècle) représentant une « Vierge à l'Enfant » dite « Vierge à l'oiseau », l'enfant joue avec un oiseau.

Nous passons ensuite devant la chapelle Saint Joseph, puis arrivons au niveau du bras nord du transept où se trouve la chapelle du Sacré-Cœur dans laquelle on peut voir un « martyre de Saint Sébastien » copie d'un tableau du XVIIème siècle, ainsi que l'œuvre du magnytois Jean-Baptiste Santerre « la Madeleine repentante »

Dirigeons-nous vers le bas-côté nord. Nous voici devant la chapelle Saint Roch où se trouve un tableau du XIXème siècle représentant Saint Roch nourri par un chien. On pourra voir sur le mur au-dessus de la petite porte les restes d'une litre funéraire aux armes du marquis de Vallière, dernier seigneur de Magny.

l'Annonciation

Avançons maintenant vers la chapelle « Saint Charles Borromée ». On peut y voir le vitrail sur lequel le saint est représenté en compagnie de Sainte Hélène et Saint Louis. Sur le mur de gauche se trouve un médaillon à son effigie et sur le mur opposé un tableau représentant la Nativité. Nous voyons aussi un plafond à caissons.

Nous pouvons nous avancer vers le bas-côté sud  et passer devant la chapelle dédiée à la Vierge. Au-dessus de l'autel se trouve le bas-relief où est représenté l'Hôtel-Dieu de Magny inauguré à la fin du XIXème siècle.

Le vitrail représente Saint Vincent de Paul et les Œuvres de Miséricorde. Il ne faut pas manquer de regarder le plafond plat à caissons décorés.

Dans la partie sud du transept, appelée chapelle de la Vierge, nous découvrons un ensemble de trois priants, vestiges des trois tombeaux des Villeroy, qui représentent Nicolas III de Neufville-Villeroy, Madeleine de L'Aubépine, sa belle-fille et Nicolas IV son époux et fils de celui-là. Ce dernier est le commanditaire des deux premiers tombeaux qui sont du sculpteur Mathieu Jacquet dit Grenoble. Germain Jacquet, fils de Mathieu, réalisera celui de Nicolas IV.

Sur le mur, une copie des « Noces de Cana » d'après Jean-Jacques Lagrenée le jeune (1739-1855).

Derrière nous le retable avec la statue de la Vierge (albâtre du second quart du XIVème siècle) a été édifié avec des vestiges de ces tombeaux.

En nous retournant, on peut voir l'orgue installé en 1662, œuvre de Guy Joly, facteur à Paris. Il a été refait en 1873. En 1894, la tribune ayant été agrandie, le positif a été avancé et est inutilisable. L'orgue a été remis en état de fonctionnement (relevage) entre 2001 et 2003 par le facteur Claude Jaccard. Il est utilisé pour les offices. Quelques concerts ont été donnés avec cet instrument.

Avant de nous diriger vers le bras sud du transept, attardons-nous un instant devant les vitraux représentant les évangélistes Saint Matthieu et Saint Marc.

  

Voilà un aperçu de ce que vous pourrez admirer en nous rendant visite.

Nous vous rappelons que l'association ne peut, actuellement, assurer une permanence que chaque premier dimanche, pendant les mois de mai à septembre et pour les journées du patrimoine.

Cependant l'église est actuellement ouverte tous les jours.

Des visites de groupes sont possibles sur rendez-vous.


Les renseignements qui ont été fournis ici sont tirés de la brochure « L'ÉGLISE DE MAGNY EN VEXIN » de Roland Vasseur, disponible à la vente lors des permanences d'ouverture et dans laquelle vous pourrez trouver de plus amples détails sur l'histoire et l'architecture de l'église.

Pour en savoir plus sur Magny, son histoire, son église et ses environs, nous vous suggérons quelques ouvrages.


Magny-en-Vexin et ses environs de M.Feuilloley - éditions Res Universalis

Magny-en-Vexin des origines à 1914 de Rolland Vasseur et Françoise Waro - éditions du Valhermeil

Jean-Baptiste Santerre par Claude Lesné et Françoise Waro - éditions du Valhermeil (parution 15 septembre 2011)


voir aussi :article sur l'église dans wikipédia

Il nous reste la chapelle Sainte Thérèse avec son plafond et sa « Fuite en Égypte »,  copie inversée d'après Simon-François de Tours (1632-1671 ». Avant de nous arrêter encore un moment devant le baptistère.

Nous passons devant le porche d'entrée qui comporte, lui aussi, un plafond du même style et nous pouvons voir une « Annonciation » sur le mur au-dessus du tambour de la porte.

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